À quoi sert un syndicat ?
On trouve des réponses à cette question sur un document bien anodin que nous recevons chaque mois, et qui n’a rien d’un tract : le bulletin de paie
. Cette fiche est difficilement compréhensible en apparence. Pourtant, pour qui a appris à la déchiffrer, elle permet de découvrir les principales conquêtes syndicales du siècle passé ainsi que les attaques qu’elles subissent depuis une quarantaine d’années.
Visite guidée.
La première chose qui saute aux yeux, c’est l’importance du montant versé sous forme de cotisations. Faut-il s’en lamenter, se plaindre de ces « charges » ?
Au contraire, il faut s’en réjouir, car les cotisations ne sont pas un « prélèvement » sur notre salaire : elles correspondent plutôt à un ajout sur celui-ci. Elles sont en effet la monnaie du salaire des retraité·es, des parents (allocations familiales), des chômeur·es et des soignant·es. Les cotisations, depuis la mise en place de la Sécurité sociale en 1945-1946, sont donc venu constituer un « deuxième salaire ».
Ce salaire socialisé, qui représente un budget supérieur à celui de l’État, a été géré jusqu’en 1967 par des conseils composés aux trois quarts de conseiller·es élu·es. Depuis, la cotisation doit faire face aux attaques de l’État comme du patronat : gel de son taux, multiplication des exonérations, remplacement par de l’impôt (la CSG), reprise en main des caisses…
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